Kuching et ses alentours

Après notre expérience en Thaïlande, nous souhaitons vraiment sortir du circuit touristique.

Initialement, la prochaine destination était le Cambodge. Cependant, nous sommes en juillet, période de vacances scolaires dans beaucoup de pays, surtout en Europe ; un petit tour sur Instagram nous permet de nous apercevoir que le Cambodge est LA destination où beaucoup de vacanciers se sont donnés rendez-vous !

Nous avions très envie de voir les temples d’Angkor mais nous n’avons pas le courage d’affronter la masse touristique.

Là encore, nous partons du principe que nous pourrons visiter ce pays dans un autre cadre que celui du tour du monde.

De plus, nous voulons sortir un peu du circuit classique du tour du mondiste « Thaïlande-Laos-Cambodge-Vietnam » pour un lieu plus sauvage 😉 .

C’est donc après discussions et passage à la loupe des pays alentours, que notre choix se porte sur l’île sauvage de Bornéo.

Lorsque nous arrivons, ma sœur Elodie nous informe que l’émission Pékin Express - que Vincent, Elodie, Raphael et moi suivions de très près chaque année - a recommencé depuis la semaine précédente et que l’aventure commence à … Bornéo !

Bien sûr, en tant que véritable fans de l’émission, nous la suivons en replay et découvrons que la première destination des candidats est également notre première destination 🙂 !

Bornéo est une île sauvage partagée entre trois états : la Malaisie, l’Indonésie et le Brunei.

C’est aussi ici que se trouve l’une des plus anciennes forêts primaires au monde.

Réputée pour la présence des orangs-outans et des nasiques, leur habitat naturel est menacé par la déforestation, notamment à cause de la plantation des palmiers pour l’huile de palme. Eh oui, le Nutella, c’est plus lucratif que les singes de la jungle !

Kuching

Kuching est la capitale de la région Sarawak, à l’ouest de l’île.
Nous commençons par un petit tour de la ville sous une chaleur accablante. Nous voyons le Sarawak State Assembly.

Bako National Park

La ville de Kuching est surtout réputée pour ses alentours.

Dés le lendemain de notre arrivée, nous prenons un bus direction le Bako National Park, un magnifique lieu préservé où se trouvent une flore et une faune uniques au monde.

Nous prenons le premier bus - celui de 7h - afin d’avoir le premier bateau, celui de 8h.
Le bus nous dépose, nous payons notre entrée et prenons une pirogue qui nous conduit jusqu’au parc.

Nous sommes parmi les premiers arrivés. Nous passons par le registre et un ranger nous indique les meilleurs treks à effectuer. Le dernier bateau pour le retour partira à 15h.

Nous sommes en haute saison, les logements dans le parc sont donc tous complets. Cependant, nous demandons à la réception et il semble possible d’obtenir une nuit dans le parc. Pour cela, il faut revenir à 15h.

Journée idéale : super temps, ciel bleu, peu de monde !

Sur un autre trek, nous croisons un singe à longue queue. Cependant, Raphael ne l’avait pas vu et s’approche trop près de lui, ce qui ne lui plait pas.

Il montre les dents ; nous suivons les conseils pris au Myanmar et évitons de le regarder dans les yeux.

Nous rebroussons chemin mais il nous poursuit ! Nous-nous demandons combien de temps cela va durer jusqu’à ce qu’il finisse enfin par tracer son chemin. Ouf !

Des allemandes que nous croisons nous montrent un serpent vert qui aurait échappé à notre attention si elles ne nous avaient pas prévenu !

Nous retournons direction le bord de la plage pour déjeuner, un peu déçus de ne pas avoir croisé les fameux nasiques et silver mokeys (singes gris) … lorsque sur le chemin, nous croisons deux américains, le regard dirigé vers le haut d’un arbre.

Pas 36 solutions possibles, il doit y avoir des singes !

Et en effet, nous voyons de très près deux nasiques dans les arbres.

Au début, Raphael croit que c’est un paresseux 🙂 mais lorsque l’un des deux bouge, pas de doute possible, un nez pareil, ce ne peut être qu’un nasique !

Grace à notre appareil photo acheté à Miami et le nouveau zoom déniché à Bangkok, nous sommes super-équipés pour prendre des photos magnifiques et avoir une bonne visibilité sur les animaux sans les déranger.

Merci à Raphael, super photographe !

Nous restons au bord de la plage et voyons une multitude d’animaux : des singes à longue queue, des nasiques, des singes gris.

Nous sommes chanceux, il semble qu’il soit rare de voir ces derniers qui, paraît-il, sont très timides.

Semenggoh

Nous-nous levons tôt afin d’arriver au parc Semenggoh pour 9h, heure à laquelle les rangers nourrissent les orangs outans.

Nous louons un scooter pour la journée et arrivons au parc que nous avions vu également dans Pekin Express, les gagnants de la première épreuve ayant gagné la chance de voir les célèbres singes au sein de ce parc.

Il ne s’agit donc pas d’un zoo (que nous boycottons sérieusement 😉 ) mais d’un centre de conservation des orangs-outans.

Ces animaux sont en voie de disparition et souvent arrachés à leur habitat naturel afin de les enfermer dans des zoos.

Ici, le but est de recueillir ceux qui sont blessés, les bébés qui ont été abandonnés … afin de les soigner et de leur réapprendre à vivre dans leur habitat naturel.

Les orangs-outans ne vivent plus qu’à Bornéo et quelques-uns à Sumatra. Il n’en resterait plus qu'entre 70 000 et 100 000 dans le monde.

Tout comme la célèbre réserve des pandas géants que nous avions visité à Chengdu, en Chine, Semenggoh soutient la reproduction des orangs-outans afin de garantir la survie de l’espèce.

Les rangers les nourrissent deux fois par jours – à 9h et à 16h – afin d’être certains qu’ils aient mangé.

C’est donc bien sûr l’heure où il y a plus de chances pour nous les touristes de voir les orangs-outans. Cependant, c’est la nature : s’ils ont faim, ils viennent, s’ils n’ont pas faim ou pas envie, ils ne viennent pas !

D’ailleurs, un panneau à l’entrée du parc prévient ses visiteurs : c’est la période où les fruits poussent à profusion dans la jungle, ce qui signifie que les animaux trouvent facilement de la nourriture par eux-mêmes, dans leur habitat naturel.

Nous n’avons donc pas la garantie de les voir.

A 9h, le ranger (celui de Pékin Express 🙂 ) nous accueille, nous demande le silence pour ne pas déranger les animaux et nous explique une nouvelle fois leur cycle alimentaire ne garantissant pas de les voir.

Nous attendons environ 30 min et finalement, après quelques cris étranges du ranger (qui parle couramment le langage orang outang apparemment 🙂 ), une maman et son petit arrivent.

C’est incroyable de les voir se déplacer si facilement et de voir également les traits de leurs visages, si proches de ceux de l’homme ! Rappelons que leur ADN est à 98,7% similaire au nôtre !

Un moment unique !

Quelques minutes après, le roi de la jungle arrive. Enorme ! Nous ne pensions pas qu’un orang outang pouvait atteindre cette taille et ce poids !

Long house à Kampung Benuk

Nous quittons Semenggoh et nous dirigeons vers Kampung Benuk afin de visiter une long house.

Une vielle dame nous accueille, nous montre une photo de sa première long house et nous propose son vin de riz.
Il est 10h30, nous n’avons vraiment pas envie ; pour ne pas la vexer, nous lui disons que nous ne buvons pas d’alcool. Oui, on sait, ce n’est pas vrai donc ce n’est pas top 🙁 …

Ensuite, c’est simple, elle nous donne les clés, nous indique le chemin et nous visitons la long house en autonomie.

Les long house, ce ces maisons tout en longueur dans lesquelles vivaient les villageois à l’époque. Une longue house représentait un village. Elles peuvent contenir jusqu’à 100 familles individuelles séparées en « appartements » et construits sous un long toit.
Les habitants de ces longhouses sont réputés pour leur hospitalité.

Ces maisons sont sur-élevées et reposent sur des pilotis pour se protéger des insectes et des animaux sauvages.

Un pont en bambou typique, nous permet d’accéder à une autre petite maison semblant correspondre à une salle commune.

A l’intérieur, s’y trouvent des crânes, autrefois fièrement exhibés par les coupeurs de têtes qui prouvaient leur virilité à travers le nombre de crânes qu'ils possédaient. C'est ainsi qu'ils trouvaient plus facilement leur bien-aimée ... Chacun ses techniques de drague après tout 🙂 !

Couché de soleil en bateau sur la rivière Santubong

Pour notre dernière soirée à Kutching, nous décidons de faire une croisière en mini-bateau sur l’une des nombreuses rivières de Bornéo : celle de Santubong.

Une voiture vient nous chercher à notre auberge de jeunesse et nous arrivons au point de départ du bateau.

Durant toute la croisière, les guides ont de petites attentions : distribution de bouteilles d’eau, de bananes frites, de samossas, de fruits et de nombreuses explications.

Nous voyons des paysages magnifiques tout en cherchant les dauphins. Malheureusement en vain, ils ne viendront pas ; tant pis, c’est la nature !

Cependant, nous avons la chance de voir plusieurs nasiques dans les arbres : des mâles et des femelles !

Eh oui, car nous ne le savions pas mais seuls les mâles sont affublés de ce célèbre nez (vraiment pas joli, il faut le reconnaître). Les femelles, en ont un plus … disons … discret.

Nous avons ensuite la chance de voir un crocodile !

Il est rare de les voir en pleine nature. Décidément, à Bornéo, nous sommes chanceux !

Il s’agit d’un « petit » crocodile, c’est à dire qu’il mesure un peu plus de 2 mètres. Bon, tout est relatif …  🙂 .

Ses dents acérées ne sont pas franchement rassurantes et nous comprenons d’autant plus pourquoi il est formellement déconseillé de se baigner dans ces eaux !