Quitter son emploi

Place à un peu de sérieux maintenant. Sortons notre code du travail et notre bon sens ; car en effet, un tour du monde ne se décide pas sur un coup de tête !

Avant tout, voyons ce que nous pouvons et devons faire auprès de M. L'employeur lorsqu'on décide de prendre la poudre d'escampette (quelle jolie expression 🙂 ).

Si vous êtes en poste et que vous souhaitez partir voyager sur une longue durée, plusieurs possibilités s'offrent à vous.

Pour ma part, étant en CDD jusqu'au 31 décembre 2017, j'ai simplement préciser à mon employeur, 3 mois avant la fin de mon contrat afin qu'elles puissent s'organiser, qu'un renouvellement ne serait pas possible de mon côté. Ayant un bon rapport avec mes supérieurs, la nouvelle a été bien prise.

Raphael étant en CDI, il a démissionné. Bien sûr, cette décision n'a pas été prise à la légère. L'idée de départ était de demander un congé sans soldes auprès de son employeur, ce qui, après discussions avec celui-ci n'a finalement pas abouti. C'est donc après mûre réflexion et de longues discussions que Raphael a déposé sa démission. Là aussi, la nouvelle a finalement été bien accueillie (ah les voyages, ça nous rassemble tous !).

Cependant, si vous souhaitez démissionner pour voyager et que vous êtes en CDD, sachez qu'il s'agit d'un contrat rigide et que seul un accord avec M. L'employeur vous permettra de le rompre.

Si vous êtes en CDI et que vous souhaitez démissionner, n'oubliez pas que vous devez respecter un préavis auprès de M. L'employeur dont la durée varie selon votre statut :

- si vous êtes cadre, votre préavis est en général de 3 mois, cependant, ce n’est pas une règle intangible : cette durée est presque toujours fixée par convention collective.

- si vous êtes employés, agents de maîtrise et techniciens, votre préavis est en général d'un mois.

Ayez bien à l'esprit cependant qu'une démission ne vous donne pas droit au chômage à votre retour !

Toujours si vous êtes en CDI, vous pouvez peut-être solliciter un congé sabbatique. Pour cela, vous devez justifier :

- d'au moins 6 années d'activité professionnelle

- d'une ancienneté d'au moins 36 mois dans l'entreprise, consécutifs ou non, à la date de départ en congé

- d'un employeur sympa qui acceptera que vous partiez voyager pendant 1 an

🙁  Pas évident de remplir tous ces critères, surtout sachant que la moyenne d'âge des tour du mondistes s'élève à 27 ans !

Autre solution à envisager : la rupture conventionnelle. Elle constitue le seul mode de rupture du contrat de travail à l'amiable ; elle permet également de bénéficier des allocations chômage à votre retour en France si vous avez une période de recherche d'emploi. Là aussi, encore faut-il que M. L'employeur soit enclin à accepter cette solution.

Autre possibilité : peut-être faite-vous partie de cette catégorie de chanceux pouvant travailler à distance. Si tel est le cas, alors vous êtes certainement dans la situation la plus confortable, à savoir : la possibilité de vous déplacer à travers le monde tout en bénéficiant d'un revenu régulier !

Allez, pour finir cet article, la petite minute moralisatrice : si vous remplissez les conditions permettant de bénéficier du chômage (allez on sourit, ce n'est pas forcément mauvais signe !) et que vous souhaitez parcourir le monde, le conseil que je peux vous donner, c'est de geler vos droits.

En effet, malgré l'air du web permettant de "pointer" à travers un écran, n'espérez pas berner votre conseiller ! Ceci pourrait vous causer plus de préjudices que de bénéfices et vous risquez ainsi de perdre vos droits, ce qui serait dommage lors de votre retour en France 😉 .

Quelle que soit la situation, nous avons tous les deux constaté que l'anticipation est le maître mot : informer son employeur de son départ de manière anticipée permet également à celui-ci de prendre les devants face à votre départ. Et c'est quand même toujours mieux de partir en bon terme, non ? 😉

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